Il faut accepter qu’il y ait des accidents

« Pour passer en bio, le plus gros changement se fait dans la tête. Je faisais déjà des rotations donc du point de vue technique, ça n’a pas trop changé. Mais voir de la folle avoine et des fleurs jaunes dans les parcelles, ça fait toujours mal. Le salissement fait très peur mais on s’aperçoit vite que l’on peut le maîtriser grâce au désherbage mécanique.

Les démonstrations permettent de se faire une idée

« La maîtrise du désherbage dans les cultures est vraiment importante. La lutte contre les maladies est aussi importante. En général, la protection des cultures est fondamentale et on ne peut pas tout résoudre et tout tester nous-mêmes. C’est là que la recherche et l’expérimentation en bio deviennent importantes et capitales. Pour la maîtrise des adventices, j’ai suivi une ou deux sessions de formation et je me suis surtout formé sur le tas en rencontrant d’autres agriculteurs. Je me suis aussi formé sur la herse étrille et la bineuse. Les démonstrations sont très bien pour ça, ça permet de se faire une idée.

Il faut rencontrer des producteurs bio

« Quand on convertit son exploitation à la bio, on se pose beaucoup de questions et on n’a pas toujours de réponse. C’est pourquoi, les autres agriculteurs ou la présence de bons techniciens sur le terrain sont essentielles. Il faut essayer de voir et de rencontrer des producteurs bio sur le terrain pour voir comment ils font. C’est comme ça que l’on apprend le plus : voir comment les bio travaillent et font. Le suivi qui est proposé par le groupement d’agriculteurs bio de mon département est aussi utile car il permet d’obtenir des conseils. Les techniciens sont un bon relais pour voir ce qui se fait sur le terrain et faire passer la pratique. Il faut aussi accepter qu’il y ait des accidents car on ne peut pas tout maîtriser. Ça fait partie des choses qui arrivent en bio. Je ne regrette vraiment pas ma conversion et j’espère que mon fils continuera en bio. »