L’agriculture biologique respecte un ensemble de règles sur les méthodes de production, fixé par un cahier des charges européen. Les exploitations agricoles biologiques sont régulièrement contrôlées, afin de s’assurer du respect de ces pratiques et pouvoir utiliser le label bio.

Les contraintes fixées par ce cahier des charges concernent, l’alimentation et le logement des animaux, les traitements vétérinaires, les intrants (pas de pesticides, d’engrais chimiques de synthèse et d’OGM), la fertilisation la gestion et la provenance des effluents d’élevage. En savoir plus sur le cahier des charges

Tous les opérateurs de la production biologique, de l’agriculteur jusqu’au distributeur se doivent de respecter le règlement européen en vigueur. Ils sont contrôlés par des organismes certificateurs indépendants, agréés par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO)

Le logo «eurofeuille » et le logo « AB » français doivent être affichés sur les produits issus de l’agriculture bio.

Une agriculture reconnue

La première officialisation de l’agriculture biologique remonte à la Loi d’Orientation Agricole de 1981. La réglementation en vigueur actuellement (CE 834/2007 et CE 889) réaffirme les grands principes de l’agriculture biologique : « la production biologique est un système global de gestion agricole et de production alimentaire qui allie les meilleures pratiques environnementales, un haut degré de biodiversité, la préservation des ressources naturelles, l’application de normes élevées en matière de bien-être animal et une méthode de production respectant la préférence de certains consommateurs à l’égard de produits obtenus grâce à des procédés naturels. »

Une approche technico-économique globale

Les producteurs bio ont en commun l’approche globale de leur exploitation. Elle est basée sur l’observation, l’anticipation et la prévention: santé animale, gestion des ravageurs et des adventices, agronomie et gestion du sol. Sur le plan économique, la spécificité des fermes bio peut se schématiser par la réduction des charges et la recherche d’autonomie.

Les producteurs bio ont développé des techniques efficaces, désormais largement plébiscitées par l’agriculture conventionnelle: désherbage mécanique, protection biologique intégrée, rotations longues… Les pratiques utilisées visent à préserver les équilibres naturels, la complémentarité sols-cultures-animaux. La pratique de l’agriculture biologique nécessite des échanges nombreux entre producteurs, gage de la réussite de ces systèmes.

Les grands principes de l’agriculture biologique

En productions végétales, en l’absence d’engrais de synthèse, le premier principe de l’agriculture biologique est de stimuler la vie du sol pour qu’il puisse nourrir les plantes. L’amélioration de la fertilité et de l’activité biologique dans le sol passe par :

  • L’adoption de rotations longues et diversifiées
  • Les cultures de légumineuses, d’engrais verts ou de plantes à enracinement profond
  • L’incorporation dans le sol de matières organiques

La lutte contre les parasites et les adventices passe par :

  • La rupture du cycle des adventices et des ravageurs par des rotations
  • Un désherbage mécanique ou thermique
  • Le choix d’espèces et de variétés appropriées
  • La protection des ennemis naturels des parasites

En production animale, les solutions préventives sont également privilégiées. La prévention passe par l’observation du troupeau par son éleveur et une alimentation adaptée. L’utilisation de médicaments chimiques de synthèse ou d’antibiotiques est limitée et uniquement en utilisation curative Les éleveurs ont également recours à des méthodes naturelles (aromathérapie, phytothérapie) pour soigner leurs animaux.

L’alimentation du bétail doit provenir à plus de 60% de l’exploitation pour les herbivores et à plus de 20% de l’exploitation pour les monogastriques. Si cela n’est pas possible, elle doit être produite en coopération avec d’autres producteurs biologiques de la région. Les effluents d’élevage bio doivent retourner sur des terres certifiées bio, et prioritairement sur les terres de l’exploitation.

Les animaux doivent être nourris avec des aliments issus de l’agriculture biologique. Le bien-être animal et les conditions d’élevage sont également inscrits dans le cahier des charges.

> Pour aller plus loin : « produire bio, pourquoi pas moi ?»