Diversifier pour jour la carte préventive

« Un bon niveau de trésorerie dès la fin de la conversion

« Je suis très satisfait de mes résultats techniques et économiques. Évidemment, c’est dur de devoir s’adapter techniquement à de nouvelles cultures mais elles sont aussi plus faciles à écouler. Le navet primeur, les carottes primeurs ou les betteraves, par exemple. Deux ans après la conversion, nous étions déjà sur un rythme de croisière, notamment grâce à la valorisation en C2 (deuxième année de conversion). Dès la fin de la conversion, nous avions un bon niveau de trésorerie et nous étions capables, si besoin, de surmonter un petit moment de flottement. C’est aussi très agréable d’avoir créé le magasin à la ferme car nous sommes fiers de vendre des légumes que nous avons produits sans pesticides.

« Le passage en bio a permis une création d’emploi

« Chez nous, le chou-fleur et l’artichaut sont cultivés depuis longtemps et, avant les années 1960, ils n’étaient pas traités. Ils sont donc bien adaptés. Pour harmoniser mon système, j’ai introduit des espèces supplémentaires. Je fais un assolement plus long et je respecte les 3-4 ans entre deux cultures d’oignons. Économiquement, j’aurais pu ne pas diversifier, mais j’ai préféré le faire pour jouer la carte préventive. La diversification a entraîné une baisse de temps de travail. En contrepartie, le palissage et la taille prennent, eux, plus de temps. Globalement, la conversion nous a amené à créer un poste supplémentaire à temps plein. Le passage en bio a donc permis cette création d’emploi et de pérenniser une activité économique locale. Avant de me lancer, j’ai également fait une étude de faisabilité. Si l’on est dans une situation financière difficile, il ne faut pas se lancer. »