Aujourd’hui, la cidrerie est en pleine évolution
Anne et Eugène Le Guerroue, producteurs de cidre, ont entamé en 2009 la conversion de leur verger. La production est vendue pour moitié en vente directe, le reste auprès des commerces et crêperies. Aujourd’hui en 2017, la cidrerie est en pleine évolution avec un programme d’extension du verger et un projet de plantation des haies.
De 1985 à 1990, Anne et Eugène travaillent plusieurs variétés locales et anciennes sur 8.5 ha de vergers basse-tige plantés à côté d’un vieux verger haute tige traditionnel.
Évolution progressive des pratiques
Accompagné du technicien de la chambre d’agriculture, le couple fait le choix dès 2003 d’une conduite en Production Fruitière Intégrée en raisonnant les interventions phytosanitaires. A cette période, le désherbage pratiqué de chaque côté du rang limite la conservation au sol des pommes avant la récolte. En jeunes vergers, un traitement contre les pucerons est réalisé ponctuellement. Utilisant des techniques proches de la bio et devant la forte demande en cidre bio, le couple décide en 2009, de franchir le cap. La conversion est effectuée en 3 ans.
Passage de relais
Le passage à un enherbement total a nécessité l’achat d’un satellite avant déporté et d’un broyeur à axe horizontal de 3 m dont l’investissement s’élève à 15000 euros. La récolte des pommes au sol a été améliorée par l’acquisition d’une machine de type automoteur dont le coût s’élève à 45000 euros. Des apports de bouchons d’amendement organique conformes à la norme NFU44-051 à base de champignons et de bactéries sont désormais effectués. La lutte contre les maladies est ciblée sur les variétés sensibles. Contre l’oïdium, une taille sévère est réalisée… L’alternance et la maîtrise de l’oïdium sur pied âgé restent encore difficiles à gérer… Mais Anne et Eugène sont très satisfaits de produire en bio, avec un niveau de production qui atteint 23 à 29 T/ha tout en respectant l’environnement et en offrant un produit de qualité.
Et l’histoire ne s’arrête pas là car depuis le 1er janvier 2017, l’exploitation est reprise par Maud Le Guerroué et Sébastien Le Romancer ; ils ont pour objectif de poursuivre dans la même dynamique et de planter dès l’an prochain 4 hectares de pommiers, en bio bien sûr.