Une organisation de producteurs très structurée
« Notre passage en agriculture biologique s’est fait naturellement : nous commencions à saturer des pratiques conventionnelles qui ne nous motivaient plus et dans lesquelles nous ne nous épanouissions plus. Nous étions de plus en plus convaincus par les pratiques de production bio dans lesquelles nous nous retrouvons bien. Nous étions déjà dans une démarche d’agriculture raisonnée au niveau fertilisation et gestion phytosanitaire, ce qui a facilité la transition de nos méthodes de production, d’autant plus que nous sommes déjà équipés en matériel de désherbage mécanique.
« Réussir à se faire confiance »
« Une fois notre engagement pris, le plus gros frein a été finalement le regard du monde agricole conventionnel qui peut parfois être dur et démotivant : il faut réussir à passer au-dessus et se faire confiance. Nous avons la chance d’être dans une organisation de producteurs très structurée, nous permettant des débouchés assez sûrs, l’accès à des références techniques, des échanges avec d’autres producteurs bio… Nous avons de plus la possibilité de vendre certaines de nos cultures en C2, ce qui nous permet de passer les années de conversion de façon plus sereine.
« L’avantage de la culture bio de légumes, par rapport à celle des céréales, est la valorisation de la production qui est d’autant plus forte lorsque les cultures peuvent être difficiles à mener, comme le poireau. Les difficultés techniques en légumes sont variables selon les cultures : fertilisation en chou-fleur, thrips et rouille sur poireau, adventices en oignons… et amènent donc à réfléchir très en amont pour éviter les problèmes, les anticiper le mieux possible avant qu’ils ne surviennent. C’est finalement pour nous plus gratifiant de produire nos cultures de cette façon-là. »